Découverts en 1897, ces deux vestiges gallo-romains sont de véritables trésors archéologiques, aujourd'hui conservés au musée de Fourvière à Lyon, et dont les copies sont présentées dans le hall de la mairie de Coligny.
Le dieu de Coligny correspond à une statue de bronze (1,74 m), exhumée en de multiples fragments au lieu-dit ""en Verpois"" (nord de la commune). Elle représente un athlétique jeune homme, nu, aux cheveux bouclés, probablement le dieu Mars. Les yeux disparus étaient vraissemblablement figurés par des billes en verre. Le bras droit levé s'appuyait sur une hampe. Au-dessus de la chevelure apparaît une bande lisse qui permettait de fixer une coiffure, vraisemblablement un casque (disparu). Le bras gauche est malheureusement incomplet. Le sens de ces Mars nus, dont la diffusion est pratiquement limitée à la Gaule du Nord, diffère sans aucun doute de celui de Mars cuirassé. Ici le dieu est pratiquement dépourvu de son apparence militaire et guerrière ; il pourrait être l'équivalent de Teutatès, son homologue gaulois. Datation : 2e moitié du premier siècle.
Le calendrier gaulois : découvert au même endroit, il est aussi de la même période que le dieu Mars.
Il est constitué d'une grande plaque de bronze rectangulaire (1,48 m x 0,80 m), brisée en 150 fragments. Lacunaire, elle est toutefois réputée porter la plus longue inscription connue en langue gauloise, écrite ici en caractères latins : environ 600 mots différents sont conservés ! Il s’agit d’un calendrier de type « luni-solaire » : les mois sont rythmés par les phases de la lune. Cinq années sont représentées, chacune comportant 12 mois dits « ordinaires », alternativement de 29 et 30 jours, pour s’approcher au plus près de l’année solaire de 365 jours. Cependant deux mois « intercalaires » ont été ajoutés (un tous les 2,5 années), afin d’éviter un décalage trop important entre le temps du calendrier et la réalité des saisons. Chaque mois porte un nom et se divise en deux quinzaines séparées par le mot atenoux (?). Certains mois sont notés ""mat"" (faste), d’autres ""anmat"" (mauvais). Les jours ne portent pas de noms. Ils sont matérialisés par un trou dans lequel on plaçait une cheville de bois qu’on avançait quotidiennement. Un certain nombre de notations ne sont pas traduites : elles désignent peut-être des fêtes ou des cérémonies particulières qui avaient lieu ce jour-là. Les perforations correspondent à l'emplacement de chevilles servant au repérage des jours.
On suppose que le calendrier et la statue étaient placés à l’origine dans un temple. Un usage religieux expliquerait la permanence de ce calendrier, fondé sur un système de comptage du temps très ancien et abandonné à l’époque romaine depuis l’adoption du calendrier julien, au milieu du Ier siècle avant JC.
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Gaspard II, comte de Coligny (1519-1572)
Troisième fils de Gaspard Ier de Coligny, maréchal de France, et de Louise de Montmorency, dame d’honneur de la reine Éléonore de Habsbourg (François Ier). Homme de guerre célèbre, nommé amiral de France, il devient le chef du parti protestant à la mort d'Henri II. Gouverneur de la Normandie, il en fait la place forte des réformés. C'est lui qui fait de la Réforme française de la seconde moitié du XVIe siècle un parti armé, disposant de troupes organisées. Toute la vie de Coligny reste marquée par sa relation avec les Guise. Conseiller du roi Charles IX sur lequel il a une grande influence, il lui conseille d’intervenir aux Pays-Bas, mais la reine-mère, Catherine de Médicis et les chefs catholiques conduits par les Guise s’opposent à cette intervention. Ils organisent un attentat contre Coligny qui sera blessé le 22 août 1572, puis assassiné et défénestré le 24 août lors du massacre de la Saint-Barthélémy : les chefs huguenots étant alors rassemblés à Paris pour assister au mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois (soeur du roi).
Accessible avec poussette.