Il s’agit d’une construction dispendieuse. Ses murs sont doubles et distants l’un de l’autre ; deux voûtes distinctes et superposées couvrent l’ensemble, créant ainsi une enveloppe d’air isolante. La glace provenait des plans d’eau voisins ou des prairies inondées. Les couches de glace étaient déposées avec soin pour qu’un minimum d’air reste enfermé dans les interstices. L’eau de fonte était évacuée par un puisard situé dans le fond de la cuve. Parfois, de la paille était utilisée comme isolant. Apparue dans nos régions au XVIIe siècle, la conservation de la glace naturelle connut son apogée au XIXe siècle. Si quelques exemplaires restent en bon état, la plupart des glacières ne sont plus que des vestiges ou des souvenirs.