La rivière du Lison prend sa source au fond de la reculée de Nans-sous-Sainte-Anne. Elle est considérée comme la plus belle des sources résurgentes de la région.
Le lieu est en effet très agréable : l'ample vasque aux eaux vertes qui accueille la résurgence des eaux du Doubs est nichée au coeur des falaises, et est alimentée par plusieurs cascades. Ce paysage a d'ailleurs inspiré de nombreux peintres, dont le franc-comtois Gustave Courbet.
Le Lison est également l'un des plus vastes réseaux de spéléologie de France.
La source du Lison est à l'origine de la législation sur la protection de l'environnement. En 1899, le propriétaire d'un moulin aujourd'hui détruit, prévoyait de capter l'eau et de remplacer la cascade par une conduite forcée. La source étant propriété communale, les habitants de Nans-Sous-Sainte-Anne se mobilisèrent et firent appel au député Charles Beauquier. Après deux procès, ils gagnèrent définitivement en 1902. Pour conforter la victoire juridique du Lison et protéger les sites pittoresques de France, Charles Beauquier fit voter le 21 avril 1906 la première loi de protection de l'environnement, dite « loi Beauquier ». Le site de la source du Lison est classé depuis le 2 mai 1912.