Ancienne carrière qui exploitait la craie du côteau du Boulonnais, le mont Pelé permet d'observer une recolonisation végétale exceptionnelle et de jouir d'un panorama remarquable sur Desvres et ses environs.
Pour revenir à la colline :
En 1947, la pelleteuse mécanique fait son apparition ainsi que des fours demandant une matière première plus homogène. La craie plus pure et mélangée avec de l'argile pure extraite dans des carrières voisines à Menneville.
En 1979, l'usine est trop vétuste l'exploitation est alors arrêtée.
En 1982, la carrière en gradins est remodelée à partir du haut pour recréer une pente du côteau similaire à celle qu'il avait avant exploitation. C'est ce que vous pouvez observer aujourd'hui.
Une eau
La Lène prenait autrefois sa source au pied de la cuesta de l'autre côté de la voie ferrée.
Le creusement de la fosse du Culouvet a allongé son cours. En effet, de nombreuses sources y sont apparues dont les eaux se rejoignent au fond pour ressortir par le tunnel et traverser la ville.
Huit moulins ont utilisé autrefois les eaux de la Lène : moulins pour les faienciers (pour broyer les émaux), moulins pour les tanneries (pour laver les peaux), moulins à grains, moulins à drap... Seuls quelques vestiges subsistent pour certains.
C'est la fosse du culouvet qui a été exploitée la première. C'est pourquoi la végétation y est la plus développée. Les arbres deviennent arbustes pour escalader le côteau et rattraper, puis envhir la pelpuse. Le côteau remodelé 1982 par l'exploitant de la carrière, n'accepte pour l'instant que des herbes. Profitant de la bonne exposition du soleil et du sol calacaire pauvre et sec, cette pelouse nous livre couleurs et senteuirs de nombreuses plantes et herbes, comme le serpolet et l'origan, que l'on rencontre aussi dans les garrigues de provence !
Un sol pauvre et une végétation rase déterminent ainsi cette pelouse calcaire du Boulonnais, riche en espèces végétales, mais aussi insectes, friands de ces fleurs. C'est pourquoi cette vie intense doit être préservée !