Si le château de Chilly est moderne, la terre a une longue histoire puisque son premier seigneur connu est Hugues de Chilly vers 1150. Vers 1256, on trouve Eudes de Chilly, bourgeois d'Orléans.
En 1306, Macé de Chilly devint chef des procureurs de la ville et obtint des lettres d'anoblissement. Son sceau (d'argent au lion de gueules) figure dans une sentence arbitrale rendue par lui au chapitre de Saint-Aignan. Son contre-sceau représente la plus ancienne figuration connue des armes de la ville d'Orléans.En 1295, il rendit foi et hommage à Jean Barat, seigneur de Cormes. Macé II de Chilly vivait vers 1350, son fils Macé III eut une fille, Guillemette qui porta la terre en dot à Guillaume Flamberge, avocat et échevin à Orléans en 1423.
Chilly passa en 1480 à Claude Flamberge, puis à Jean Ill, conseiller et avocat du roi au baillage d'Orléans, il mourut vers 1574 et sa fille Girarde porta cette terre dans la maison de Mareau.
Hector II de Mareau était gentilhomme ordinaire du prince de Condé. Ses descendants (toujours prénommés Hector) restèrent à Chilly jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
En 1665, Marguerite de Mareau avait porté la seigneurie à son deuxième époux Louis de Mailly. Leur fille Elisabeth, épousa en 1708 le marquis de Viefville, Capitaine de Frégate Légère du Roi. Leur fille Louise-Marguerite épousa le marquis de Thiboutot en 1730 et mourut l'année suivante en laissant une fille, Louise-Rose qui épousa Philippe de Saint Simon, marquis de Courtomer. Ils vendirent la propriété en 1754 à Augustin de Brezé.
A sa mort en 1770, sa fille vendit le domaine en 1774 à Picquefeu de Longpré qui s'en défit en 1789.
En 1806, le domaine fut acheté par Jean Baptiste Mallet qui ne tardera pas à prendre le nom de Mallet de Chilly. Natif d'Amiens, Mallet de Chilly, après la Révolution se consacra entièrement à la mise en valeur des terres solognotes qui étaient presque toutes en friches, envahies par la bruyère. Sa tâche achevée et la terre de Chilly remise en état, il se retira à Orléans.
En 1865, M. Bertrand acheta Chilly à la famille de La Tour du Pin, la propriété fut transmise à leur petite-fille, Mme Eugène Deschamps, et ses descendants la possèdent toujours.
(Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis, Le Loiret, en vente sur patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr)