Avec la borne dans votre dos, regardez en direction d’Hingeon. L’église se situe à l’arrière-plan, complètement masquée par la végétation qui prolifère derrière les habitations au moyen-plan et qui matérialise l’extension du village qui s’est opérée depuis les années soixante.
Sur la gauche de ces bâtiments, vous voyez la longueur de rangée d’arbres que vous venez de longer. Pivotez un peu sur votre gauche et vous verrez qu’elle se prolonge encore à travers champs. Cette haie n’est absolument pas historique : elle date des années 80. À côté d’un aspect visuel qui anime le panorama, les haies ont aussi une utilité agricole sur des reliefs de plateau : elles cassent la vitesse des vents (souvent forts et continus en présence de grands espaces dégagés) qui impactent négativement la croissance des céréales.
En continuant à tourner sur votre gauche, le panorama s’ouvre à l’arrière-plan sur la vallée de la Meuse. Les pilonnes électriques y plongent pour remonter du côté de la rive droite, dont vous pouvez apercevoir le sommet (par très beau temps on peut voir les parcelles cultivées sur le bord du plateau condruzien).
Toujours un peu plus sur la gauche, la végétation se diversifie dès le moyen-plan, avec une vue sur les dernières maisons du hameau de Troka, là où le plateau agricole de Hesbaye s’arrête définitivement. Les grandes cultures laissent progressivement place à une plus grande variété d’occupation du sol : prés, habitats, bois, réserve naturelle.
Pour terminer le tour, l’autoroute E42 se devine entre Troka et Hingeon grâce aux lampadaires qui pointent ça et là entre les arbres qui la bordent.
Retour sur Hingeon, dont on voit maintenant que la position est spécifiquement en creux, même si le Ri Bolain n’a pas oeuvré aussi activement que la Meuse.