Durant la Première Guerre mondiale, des pigeons voyageurs ont été utilisés par les Français pour communiquer sur le front.
Ces pigeons-soldats faisaient l'objet d'une attention toute particulière. Ainsi, ces pigeons-héros ont aussi leur monument.
Exposés aux mêmes dangers et risques que les hommes, certains ont été décorés comme des soldats. Ce fut le cas du célèbre Vaillant (matricule 787.15)2, dernier pigeon du fort de Vaux, lâché le 4 juin 1916 à 11 h 30 pour apporter à Verdun un ultime message du commandant Raynal. Il eut le privilège d'être cité à l'ordre de la Nation pour avoir transporté au travers des fumées toxiques et des tirs ennemis le message suivant :
« Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. Signé : Raynal.»
Gravement intoxiqué par les gaz de combat, le pigeon arriva mourant au colombier mais vécut encore quelques années.