Le port du Faou est un port d’échouage, accessible aux navires uniquement à marée haute. Cela n’a pas empêché le commerce de s’y développer. Celui des vins de Bordeaux est attesté au Faou depuis le XVIe siècle. C’est surtout le bois de la forêt de Cranou qui fait l’objet d’un intense trafic pour la construction navale. L’activité portuaire est dopée au XVIIe siècle avec la création de l’arsenal de Brest. Le bois de chêne et de hêtre est alors embarqué à destination de Brest ou envoyé par flottage. Les navires reviennent chargés de maërl, un engrais marin et de sable. Au XIXe siècle, jusqu’à deux cents charrettes des paysans de la région se pressent sur le port pour se charger en engrais à destination des cultures environnantes.
Le bateau a longtemps été le mode de transport privilégié, plus rapide et plus confortable que le transport terrestre. Ainsi, les bateaux à voile et plus tard à vapeur étaient privilégiés par la population de Brest qui affluait au Faou lors du grand pardon de Notre-Dame du Rumengol.