C’est dans cette rue pentue, animée et populaire, abritant de petits ateliers que vivaient les tisserands. On en comptait cent cinquante en 1750. Les toiles à voiles et d’emballage, qui équipaient la marine royale française, la marine anglaise ainsi que celle d’Espagne, étaient fabriquées à partir du chanvre cultivé et tissé aux alentours de la cité. Elles étaient ensuite collectées par des marchands et revendues dans les foires. Les maisons de la rue Moal, du XVIIe et XVIIIe siècle, plus modestes que celles de la place de l’église, ne possédaient pas d’étage et étaient couvertes de chaume.