Le massif d’Ingrannes est situé dans la grande région naturelle de la forêt d’Orléans. Le sol est constitué de sable acide de Sologne et de sable et marne de l’orléanais. Le cours d’eau le Chaudronnier coupe le sentier de randonnée, et s’ouvre sur une zone humide constituée d’une végétation rase temporairement inondée : les gazons amphibies. Cette zone humide, exondée une partie de l’année, est visible du chemin. Découvrons en point complémentaire les plantes qui composent ce milieu.
Un gazon amphibie est composé d’une végétation rase d’espèces végétales pouvant supporter une grande variation de niveau d’eau. La pièce d’eau est en effet inondée l’hiver et exondée l’été.
Le Plantain d’eau commun (Alisma plantago-aquatica) est composé de feuilles longuement pétiolées (le pétiole étant la « tige » de la feuille), ovales et lancéolées. L’inflorescence est formée d’une grappe lâche d’épis, formée de petites fleurs blanches ou rosées.
Le Carex vert-jaunâtre (Carex demissa) est une espèce de Cypéracées dont le genre (Carex) est caractérisé par une tige triangulaire. Ce Carex est présent sur les rives exondées, souvent pauvre en éléments nutritifs.
Le Scirpe des marais (Eleocharis palustris) fait aussi partie de la famille des Cypéracées. Son inflorescence discrète est située au bout d’une fine tige filiforme. Il peut former de grands tapis recouvrant.
L’Hydrocotyle commun ou Ecuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), doit son nom à la forme de ses feuilles, qui ressemblent à de petites écuelles. Il peut également former de grandes colonies sur les rives exondées.
Le Jonc bulbeux (Juncus bulbosus) est un jonc de petite taille, comportant un bulbe à sa base. Il peut se comporter de manière vivipare, c’est-à-dire que les nouveaux individus croissent directement sur le jonc parent. Ainsi, les fruits germent directement sur le jonc.
Cet habitat est accompagné d’espèces végétales de plus grandes tailles, également affiliées au milieux marécageux, tels que le Saule roux (Salix atrocinerea), le Lotier des marais (Lotus pedunculatus), le Gaillet des marais (Galium palustre) ainsi que des grands joncs tel que le Jonc épars (Juncus effusus).
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.