Non loin de l’église s’élève la Maison Jonathas. La légende populaire la désigne comme la demeure de Jonathas, mais aussi comme l’ancien donjon du château primitif de la cité. Cependant, cette « fortification » ressemble plus à une maison-tour, une de celles que les seigneurs construisaient aux XIIe et XIIIe siècles.
- Qu’en est-il vraiment ?
- L’histoire a encore ses secrets, petit.
Aujourd’hui, la Maison Jonathas abrite le centre culturel d’Enghien et le musée de la tapisserie. L’industrie drapière est capitale pour le développement de la ville à l’époque médiévale. Du XVe au XVIIe siècle, il existe d’ailleurs à Enghien une confrérie de lissiers. Ces travailleurs sont répartis dans toute la ville, mais également dans les villages alentour.
La réputation de la tapisserie d’Enghien dépasse les frontières du comté : de Gand à Budapest en passant par Bourg-en-Bresse. Surtout connue pour ses verdures, la ville exporte également des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais aussi de la mythologie gréco-romaine.
Au XVIe siècle, Philippe de Clèves, époux de Françoise de Luxembourg et bienfaiteur de la cité d’Enghien, tente par tous les moyens de protéger la réputation de sa ville.
- Des faux commencent à circuler. Les lissiers de Grammont et Lessines sont accusés de plagier nos tapisseries.
- Les chenapans !
- Dorénavant, les pièces tissées seront marquées d’un plomb aux armes de la ville et de la lettre E, pour Enghien.
La visite du musée de la tapisserie se fait sur rendez-vous au +32 2 397 10 20
Entrée : 2,50 euros (gratuit pour les enfants de moins de 8 ans)