Paradis des fleurs, des fruits et des légumes, les parcelles cristoliennes de jardins familiaux sont des lieux de détente et de convivialité très appréciés des habitants. Tout en permettant aux familles de s’adonner à un passe-temps constructif et faire des économies sur leurs achats de fruits et légumes, les jardins familiaux contribuent à resserrer les liens sociaux et améliorent la qualité environnementale des lieux d’habitation.
Les premiers jardins ouvriers en France ont sans doute été créés à Sedan, dans les Ardennes, par Félicie Hervieu. Autour de cette initiative, une organisation se constitue en 1893, sous le nom d'œuvre de la reconstitution de la famille. Elle regroupe alors 145 personnes de 27 familles. Cinq ans plus tard, cette organisation rassemble 530 personnes de 125 familles. Une de ses particularités est qu'elle est exclusivement dirigée par des femmes.
En 1904, il n'existe que 48 jardins ouvriers en région parisienne pour 3,5 millions d'habitants. Par le biais de la Société des jardins ouvriers de Paris et banlieue, leur multiplication est favorisée. En 1913, la région parisienne en possède 1 515, dont la moitié est implantée en banlieue.
Les deux guerres mondiales provoquent la mise en potagers de nombreux parcs et parcelles historiques. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on compte 250 000 jardins ouvriers en France.