Au hasard des chemins, croix et fours à pains ponctuent la balade dans la campagne Gildasienne. Voici celui des Métairies. Autrefois, chaque famille avait son jour de boulange. Une poignée de paille enflammée embrasait les bourrées et, lorsque la brique réfractaire devenait blanchâtre, c’était le signe que le four avait atteint la température souhaitée. Les braises étaient alors raclées à l’extérieur, les pâtons prestement extirpés des rinchauds (petits paniers) puis introduits dans la gueule du four. La cuisson terminée, la maitresse de maison y enfournait pâtisseries ou cochonnaille. Avec la multiplication des boulangeries et les commodités du transport, les fours tombèrent en désuétude. Lieux de convivialité autrefois, ils le restent grâce à quelques Gildasiens, passeurs de tradition, qui perpétuent encore ces gestes millénaires.