Allons respirer l’air frais… En vous rendant à la prochaine étape, ne manquez pas d’admirer ce paysage fait de bocages, si particulier et si différent de celui de Verviers, pourtant située à quelques kilomètres de là. Le plateau de Herve a été préservé du développement urbanistique et industriel qu’a connu la région voisine à son heure de gloire.
Le Pays de Herve est une région naturelle traditionnellement définie comme la partie de la province de Liège s’étendant entre la Meuse et la Vesdre. Il est caractérisé par un paysage de bocages, c’est-à-dire un paysage fait de champs enclos par des haies ou rangées d’arbres qui limitent les parcelles. C’est l’opposé des « openfields », ces grandes étendues agricoles non délimitées.
Ce paysage de bocages est le fruit de l’intervention humaine. Dans un premier temps, l’activité première de ces campagnes est la culture de céréales. Au XVIe siècle, pour diverses raisons (interdiction d’exporter des céréales, paiement de la dîme, taxe prélevée sur le blé, et une forte demande en viande et en lait), les agriculteurs deviennent éleveurs et non plus cultivateurs. Cela influence le paysage et l’économie de la région. D’une part, l’apparition du bocage : la campagne voit naître petit à petit des fermes d’élevage délimitées par des haies. D’autre part, avec leurs vaches laitières, les éleveurs conçoivent un produit dont le temps de mûrissement doit être assez long pour être transporté dans des régions plus éloignées. Le fromage de Herve est né. Enfin, la plupart des fermiers de la région possèdent un verger. Pour une meilleure conservation et une dégustation des fruits tout au long de l’année, une partie de la récolte est consacrée à la confection d’un sirop, le célèbre sirop de Liège, et à la production de cidre.
Le style s’inspire des maisons à colombages dans lesquelles est incorporé un nouveau matériau, la pierre. Cela donne un encadrement en pierre des fenêtres ainsi que des couches alternées de brique et de pierre.