Sise au coin de la rue de l’Arbre sec et de la rue Saint Honoré, cette fontaine est alimentée par l‘eau d’Arcueil. Sa première construction date de 1529, on la doit à Jean Goujon, elle sera reconstruite, en 1606, déplacée n 1636 puis restaurée par Soufflot en 1775. Elle est ornée d’un mascaron et d’un bas relief représentant une nymphe. Le bâtiment qui soutient la fontaine été occupé par des fontainiers jusqu'au milieu du 20e siècle, devenu le consulat d'Andorre, une fois vide, il fut ensuite squatté par un collectif d'artiste avant de devenir un laboratoire de création. Le nom de Trahoir est peut-être issu d’un ancien mot désignant un tiroir, la fontaine était placée à un carrefour très animé, on y trouvait un marché, ce fut aussi le siège d’exécutions capitales, gibet, roue de supplice et occasionnellement quelques bûchers ont longtemps agrémenté le décor. C’est à ce carrefour que débuta en 1648 la Fonde qui agita le royaume de France durant cinq ans.