Ce moulin est repéré, comme plusieurs autres à Ibos, sur le cadastre napoléonien de 1821 comme le « moulin à Peninot ». Le jeu des successions ne nous transmet que le nom du dernier propriétaire, Cassagnet-Chitou, qui a fait fonctionner le moulin jusqu’à l’entre-deux guerres au XX° siècle. Depuis, les dispositifs d’amenée d’eau et les mécaniques ont été malheureusement presque totalement démantelés.
Ce moulin se situe sur une dérivation du Souy, une des rivières qui parcourent le territoire d’Ibos d’est en ouest. Le Souy prend sa source dans le bois d’Ossun et rejoint l’Echez à Oursbelille.
Le dernier propriétaire était une meunière. Elle rémunérait son travail par le prélèvement d’une poignée de farine blutée (séparée du son) sur chaque sac de grain moulu. Cette poignée portait le nom gascon de «pugnera» qui avait un volume propre à chaque meunier et signalait ainsi sa générosité ou son avarice. On disait « qu’a pugnera hort » (= il a la poignée forte), pour signifier que le meunier prélevait largement son dû.