Chapelle autrefois dédiée à Notre-Dame du Rempart, elle abrite maintenant le culte d’une communauté orthodoxe venue s’installer à Charleroi juste après la Deuxième Guerre mondiale. Rebaptisée « Eglise de la Dormition », appellation qui fait référence à la mort paisible de Marie, elle possède à présent une iconostase.
« La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition. » Extrait de « L’Oblat », roman de l’écrivain Joris-Karl Huysmans.
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L'icône religieuse a pour but d'être un lien entre le monde divin et le monde terrestre, durant la prière individuelle ou la liturgie chrétienne.
La création d'images est apparue dès le début de l'art chrétien. La légende des premières icônes fait remonter cet art sacré à l'époque des apôtres, à Luc en particulier. C'est dans les catacombes romaines, à partir du IIe siècle au IVe siècle, que sont apparues les premières œuvres chrétiennes, consistant en peintures des murs avec des motifs symboliques ou narratifs. C'est là que se trouvent les premiers exemples de l'iconographie chrétienne. La compréhension différente de l'icône à l'ouest et à l'est de l'Europe a mené à des développements diversifiés : l'icône a joué un rôle capital en Italie durant la période de la Renaissance mais elle est, peu à peu, évincée par la peinture du Quattrocento et la sculpture. En revanche, sur les territoires de l'Empire byzantin et dans les régions qui restent dans l'orbite de l'orthodoxie, l'icône se maintient, jusqu'à nos jours, selon les canons élaborés après la crise iconoclaste au VIIIe siècle (proscrites et détruites dans la capitale Constantinople et dans les grandes villes, les icônes continuèrent à être produites seulement en province, à l'écart de la surveillance de l'empereur et de l'Église).