Quand en mai 1872 Arthur Rimbaud se joue la « comédie de la soif », il se souvient avec nostalgie de « l’auberge verte » comme d’un lieu désormais inaccessible :
Et si je redeviens
Le voyageur ancien
Jamais l’auberge verte
Ne peut bien m’être ouverte.
L’auberge verte ne sera jamais plus là, mais les sensations de cette flânerie resteront et ressurgiront au coin d’une rue, à la vue d’un passant, aux effluves d’un restaurant de la Place Charles II, à la brise du vent qui peut-être chuchotera ces vers à l’oreille :
As I walk on from place to place
My long shadow won't leave a trace
Greed and power may prevail
No you won't find me trapped in this jail
No you won't find me in any jail
(Melanie de Biasio)
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