Les grilles du parc Bivort apparaissent au bout du chemin…
Le parc a été aménagé autour du château construit entre 1868 et 1869 pour Henri-Joseph Bivort, maître de verreries.
Suite à la liquidation des biens de la société des Bivort en 1967, l'Etat belge devient en 1974 propriétaire du parc et du château, et les cède à la commune de Jumet pour le franc symbolique. En 1976, le parc s'ouvre au public, conservant un tracé que connurent les Bivort. Quant au château, laissé à l’abandon durant plusieurs années, il est détruit, à l’exception de certaines dépendances rue Joseph Bivort : un mur en brique qui entoure la propriété, un pavillon près de l'entrée secondaire et une serre adossée au mur de clôture d'un jardin potager aujourd'hui disparu.
Au centre du jardin se trouvaient deux étangs alimentés par le ruisseau des Rosaires. Le plus petit a été remblayé par les déblais du château. Des statues en ciment, copies de statues antiques, sont placées sur les pelouses. Il subsiste les statues de Flore et du gladiateur Borghèse.
Plusieurs arbres remarquables ornent le parc. Un érable plane a reçu le titre de champion de Wallonie. Un autre érable, argenté, se classe parmi les plus beaux de Belgique avec son tronc de 5,25 m de circonférence. Un thuya « candélabre » constitue un record de son espèce en Wallonie.
L’allée de marronniers, remplacée par une nouvelle plantation en 2008, mène à l’entrée principale, rue Maximilien Wattelar. Elle est ornée d'une grille en fer forgé dont le fronton est marqué aux initiales H.J.B., initiales du maître-verrier.
(Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick)
Après la visite d’une église millénaire, la traversée d’un bois plus vieux encore et la visite d’un parc symbolisant la richesse des industriels du verre…
Les ruelles d’un quartier d’ouvriers au service des industries florissantes des siècles passés...
« Les Bivort, organisateurs des vies industrielle et sociale de Jumet-Gohyssart »
A partir du XVIIIe siècle, la famille Bivort déploie ses activités dans le domaine des mines et du commerce des fers à Jumet. À la troisième génération (XIXe siècle), trois fils s’orienteront : l’un, Clément vers le secteur des charbonnages, l’autre, Édouard vers la prêtrise, tandis que l’aîné, Henri-Joseph, fait fortune dans le domaine de la verrerie, une activité pratiquée à Jumet depuis plusieurs générations.
Associé à l’entrepreneur allemand Auguste Bennert (1811-1884), le maître-verrier prospère Henri Joseph Bivort rachète, en 1845, la Société de Charleroi pour la fabrication du verre et de la gobeleterie rebaptisée « Verreries Bennert & Bivort ». Il s’agit pour les deux entrepreneurs de donner une nouvelle vie à une activité traditionnelle. Dans un premier temps, ils produisent surtout du verre plat, s’orientant beaucoup plus tard dans la fabrication de bouteilles. Après le retrait de Bennert en 1877, Henri Bivort dirige seul la société jusqu’à son décès. Entre-temps, à la mesure de sa fortune, Henri Bivort se fait construire un château entouré d’un vaste parc (1870). A sa mort, son fils Joseph (1854-1902) lui succède et donne à la Verrerie de la Coupe une expansion plus considérable encore, toujours tournée vers l’exportation. À l’entame du XXe siècle, elle a étendu son implantation au cœur de Jumet, où elle occupe sept hectares de terrain. Continuant à pratiquer le soufflage à la bouche du verre à vitre, un millier d’ouvriers assure alors une production annuelle dépassant les trois millions de m².
(Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick)