Cette chapelle a conservé pendant des siècles l’icône de Notre-Dame au Bois, objet de ferveur des habitants du hameau, placée à l’origine dans une potale non loin de la Cour Puissant (près du cimetière). Cette image est à présent exposée dans l’église de Gohyssart (voir les 6 éléments).
Ce petit édifice religieux jouxte les murs de l’ancienne société de charbonnages d’Amercoeur, pour moitié propriété de la famille Bivort et dont le fils Clément de Bivort en était le directeur au XIXe siècle. Minée par les eaux, la chapelle fut reconstruite en 1843 grâce notamment à l’intervention financière de l’industriel. Fervent catholique, il soutenait et développait des œuvres religieuses dans la région, souhaitant moraliser grâce à la religion les populations ouvrières, trop influencées, selon lui, par l’Internationale et le socialisme de l’époque.
La légende
Vers 1730, un individu traverse la forêt, encore prégnante dans ce hameau à l’époque. Il ne le remarque pas, mais il se dirige vers un ancien site houiller où se situe un trou de fosse béant. Continuant sa marche, l’homme tombe dans le puits de mine ; par chance, un bois de travers situé dans le puits stoppe net sa chute. Bloqué dans la fosse, constatant sa posture et conscient qu’il risque de s’écraser au fond du puits, le malchanceux implore Notre-Dame de Grâce, dont la potale se situe à proximité des lieux. Il arrive finalement à s’extirper et à regagner la surface, sans graves blessures. Persuadé qu’il ne doit son salut qu’à l’intervention de la Vierge, il se promet d’ériger une chapelle digne de ce nom en l’honneur de Notre-Dame. Une dizaine d’années plus tard, vers 1740, l’image peinte de la Vierge quitte sa potale pour une nouvelle chapelle, érigée dans la forêt en matériaux durables, à proximité du lieu où le rescapé tomba dans la mine.
Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick