L’ouverture du film "Une femme française" (Régis Wargnier, 1995) débute en 1939 par la rencontre de Jeanne (Emmanuelle Béart) et de Louis (Daniel Auteuil), lieutenant d’infanterie, sur la place Stanislas de Nancy. Lumineuse, filmée sous le soleil, nous voyons que son revêtement est brut – pas de pavés – et que les véhicules circulent le long des bâtiments. Les dorures des portes et grilles brillent sous la lumière. Le réalisateur filme la place sous plusieurs angles de façon à ce que le spectateur identifie le lieu.
Ce film offre la première représentation en couleur de la Place Stanislas au cinéma (1995).
Victime d’un malaise, Charles (Michel Etcheverry), le père de Louis, reprend ses esprits sur les marches, au pied de la statue Stanislas, au centre de la place. Jeanne (Emmanuelle Béart) le secourt et reste à ses côtés pour le soutenir.
La décoration des portiques en ferronnerie des portes et des grilles de Jean Lamour qui relient les différents bâtiments bordant la place permet au réalisateur de construire une allégorie de la guerre et de la paix. En effet, Louis, militaire de carrière, vit ses derniers instants de liberté avant son départ au combat.
La fin du film fait écho à cette première scène : Régis Wargnier remet la Place Stanislas au coeur de l’histoire pour clore son film. Le temps a passé. Louis est seul ; la Place a été recouverte (en 1958). Le réalisateur a le souci du réalisme et adapte l’aspect de la place en fonction de l’époque à laquelle se déroule l’histoire.
Synopsis de "Une femme française" (Régis Wargnier, 1995) : été 1939, Jeanne a 20 ans et épouse l'homme parfait, Louis, un lieutenant d'infanterie. Sans avoir eu le temps de profiter de leurs noces, ce dernier est envoyé au combat mais, capturé par les soldats du Reich, il passe cinq années dans une prison allemande. A son retour à la fin de la guerre, les jeunes mariés font des enfants et s'envolent vers Berlin. Malheureusement, la jeune femme n'est pas comblée par cette vie et rencontre alors Mathias Bennent, un Allemand. Folle amoureuse, elle devra faire un choix déterminant entre sa famille parfaite et son indépendance.