« En 1632, la peste désola le pays ; le village de Floreffe ne fut pas épargné. C’est de cette époque que date l’érection de la chapelle en l’honneur de Saint Roch située vis-à-vis de l’abbaye. On montre encore, dans un petit vallon à l’orient, l’ancien cimetière des pestiférés. » (Barbier, Histoire de l’abbaye de Floreffe).
En 1632 donc, comme l’atteste une pierre marquée « IHS/1632 », un sanctuaire en briques avec chaînages d’angle est édifié sur la colline. Il est dédié à Saint Roch, connu depuis le milieu du XIV° siècle pour les soins qu’il apporta aux malades sans distinction de fortune ni de classe. Toutes les couches de la société le vénérèrent et l’implorèrent dans des circonstances aussi tragiques que diverses. Un pèlerinage de plus en plus fréquenté existe alors à Floreffe. Le cimetière des pestiférés se situait dans la vallée de Crolcul, en contrebas, à l’est de la chapelle, le chemin qui y court était jadis connu comme « Chemin des Morts ».
Un bon siècle plus tard, l’édifice se révèle trop exigu, on procède à son allongement en doublant la nef, mais en pierres cette fois, et un élégant clocheton somme la façade. Les jardins de l’abbaye se trouvant juste devant la chapelle, on la dédie également à Saint Fiacre, d’où l’inscription « IHS/S. ROCH/ET/S. FIACRE/P.P.N/1744 »
A la fin du XIX° siècle, une restauration est effectuée à l’instigation de la Commune, de la Fabrique d’église et de la Confrérie de Saint Roch. Cette restauration donne à la chapelle son aspect actuel avec un autel néo et un plafond lambrissé.
Aujourd’hui, comme beaucoup d’autres, le sanctuaire est délaissé, un baptême, un mariage de temps à autre le font revivre. Chaque année cependant, la Compagnie locale de Turcos ne manque pas de l’animer au cours de la Marche Saint-Roch d’août.