Cet ancien couvent borde la rue des Larrons, qui grimpait le long de la colline de la Sarte pour mener autrefois au gibet. Les terrains clos du haut de la rue servaient à l’entraînement des arbalestriers, d’où le nom de coteau des Albastries.
Du monastère fondé en 1233-1234 et maison mère de l’ordre, seuls quelques bâtiments ont échappé à la Révolution, à savoir le porche et l’ancienne brasserie. L’accès au monastère se faisait par un portail en plein cintre millésimé 1742, bordé de pilastres toscans supportant un entablement sur lequel repose un fronton courbe adossé d’ailerons. Le blason martelé du général de l’ordre en fonction au moment de sa construction se détache dans un encadrement de style rocaille surmonté d’une couronne.
L’ancienne brasserie de la fin du XVIIe siècle présente deux niveaux de hauteur décroissante faits de briques, moellons et calcaire, pour le soubassement et les bandeaux horizontaux, sous un badigeon. Les baies, dont l’asymétrie est plus marquée sur la partie gauche de la façade, en décrochement, ont été remaniées au fil du temps. Une toiture à la Mansart couronne le tout. Le mobilier intérieur se compose d’un escalier néoclassique de la fin du XVIIIe siècle.
Un mur en petit appareil et blocs quadrangulaires limitait le couvent. Il est orné, ça et là d’écus ou potale.
Classés comme site le 16 août 1978 (rue des Larrons et coteau des Albastries)
Classé comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998 (porche, brasserie et mur d’enceinte commun)