Dominant la Meuse et le Hoyoux, les premières fortifications dateraient du XIe siècle. Une tour est ajoutée au XIIe siècle ainsi qu’une chapelle au XIIIe siècle, suivie, moins d’un demi-siècle plus tard, des tours d’Antioche et de Damiette. La fin du siècle est marquée par l’agrandissement considérable opéré sous Jean de Flandre. L’aspect de la forteresse du début du XVIe siècle, dû à Erard de la Marck, n’est conservé que sur des gravures. Celle-ci est modifiée au XVIIe siècle, époque où elle est dotée de forts (Fort Rouge, Picard, Joseph et du Sart), construits jusqu’au début du XVIIIe siècle. En 1715, le traité de la Barrière scellera sa destruction qui débutera en 1717.
En 1818, les Pays-Bas décident de reconstruire une place forte comprise, avec Dinant, Namur, Liège et Maastricht, dans la ligne de défense mosane. Ceci nécessitera des terrassements conséquents pour dresser les quatre bastions principaux reliés par des courtines hautes de 17 m. Les bastions servaient de magasins et de logement aux officiers tandis que les courtines étaient réservées à la troupe. Le fort est désaffecté dès 1834. Il devient prison politique en 1849 avant de reprendre son rôle défensif en 1880. De nouveau prison durant les deux guerres mondiales et jusqu’en 1947, il accueille finalement un lieu dévolu au tourisme et le Mémorial national de la Résistance.
Classé comme monument le 5 avril 1972 (fort de Huy)
Classés comme site les 1er octobre 1976 (citadelle et mont Picard) et 5 décembre 1983 (extension sur Ben-Ahin)