Lorsque Spa redevient un lieu à la mode dans la seconde moitié du XIXe siècle, les aristocrates et bourgeois de l’époque viennent y passer au grand air la belle saison. La périphérie spadoise, pour une large part, voit fleurir de nombreuses résidences secondaires au tournant des XIXe et XXe siècles. Souvent signées par de grands noms de l’architecture, elles adoptent les styles les plus variés, conformes en cela aux goûts de l’époque.
Le château de la Fraineuse, œuvre de Charles Soubre, illustre le style néoclassique avec sa composition symétrique, son imposant porche à colonnes ou ses panneaux à guirlandes et médaillons. L’édifice faisait à l’origine partie du domaine de Nivezé, une vaste propriété d’environ 100 ha sur les hauteurs du sud-est de Spa comprenant plusieurs villas : le « Vieux Nivezé », disparu, « Nivezé Farm » ou ferme modèle dotée de tous les perfectionnements agronomiques de l’époque, le « Neubois » qui servit de résidence à l’empereur Guillaume II pendant le premier conflit mondial et dispose donc d’un bunker et le « Haut-Neubois ». Le château de la Fraineuse accueille enfin, en 1920, la conférence diplomatique fixant les réparations dues par les Allemands aux Alliés.
Classé comme monument le 3 janvier 1992