L’ancienne église (incendiée, pillée…) a laissé place à une salle des fêtes, un cinéma et l’espace muséographique des Territoires du Jazz.
Passez sous le porche, et en levant les yeux vous pouvez voir la clé de voûte ornée du blason de la ville, selon le vocabulaire héraldique : Parti d'azur à cinq fleurs de lys d'or posées en sautoir et de gueules à deux clefs adossées d'argent. Les fleurs de lys nous rappellent que nous sommes dans une bastide royale et les 2 clés (puissance et fidélité), l’acte de paréage entre l’abbé et le roi.
Le Couvent date des XIVème et XVème siècles. Il a abrité des moines augustins qui font partie des ordres mendiants. Ils ne vivent pas reclus, mais au milieu de la population, pour pouvoir mendier et bénéficier de la générosité des habitants et commerçants. Le cloître des Augustins est à l'époque de petite dimension, mais très richement orné.
En 1907, les pierres de l’aile encore debout ont été vendue par la mairie suite à la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905. En effet, la commune n’ayant pas les moyens d’entretenir tous les bâtiments religieux, l’aile a été démontée pierre par pierre pour être transportée par train puis par bateau, de l’autre côté de l’Atlantique. Ils ornent désormais le Earst Castle de San Simeon, à côté de San Francisco (USA). Au détour des rues du village, vous pourrez toutefois voir, de-ci delà, des pierres sculptées au milieu de façades modestes.
Aujourd’hui, la première chose que l’on remarque, juste après le porche c’est l’évocation du cloître. Cette sculpture monumentale en grillage est l’œuvre d’Alain Lacoste. Même si la matière choisie ne permet pas de reproduire les sculptures des chapiteaux, cette évocation reprend les dimensions exactes du cloître. Les murets en pierre ont été bâtis suite aux fouilles archéologiques qui ont permis de retrouver le tracé exact de l’ancien cloître. Ces fouilles ont d'ailleurs permis de retrouver de nombreuses sépultures de moines.
Continuez après le cinéma, dans le passage qui mène à L’Astrada, pour découvrir l’immense cheminée du réfectoire des moines. La pièce a été fortement réduite lors des travaux. Il faut imaginer une grande salle tout en longueur qui pouvait accueillir l’ensemble des moines. Vu le nombre de stalles en bois qui étaient dans l’église, ils devaient être une 50aine maximum.