L’Eglise dédiée à la vierge Marie est classée aux Monuments Historiques en 1996.
L’église compte une nef unique sans travée, sûrement pour ne pas disperser les fidèles, l’ordre de Saint Benoit était un ordre pieux et simple.
Il n’y a pas de voute ici, mais directement un plafond haut à caissons. Deux hypothèses sont soulevées : soit la voûte s’est effondrée lors de l’incendie, soit il n’y en a jamais eu. En effet, l’église est construite sans contreforts qui servent à soutenir la voûte dans les églises romanes.
Le cœur est sobre mais richement décoré de sculptures. On trouve neuf arcatures ornées de motifs romans.
La Chapelle Saint-Benoît, située à gauche de la travée, est dédiée au saint dont les moines suivaient les règles. Le sol correspond à la première construction de l’église, avant que Sancius l’agrandisse et la réhausse lorsque les voûtes dans la crypte sont ajoutées. On trouve une voûte en cul-de-four (demi-coupole) qui est représentative de l’architecture romane pour couvrir les absides. Comme pour le chœur, la décoration est sobre mais richement ornée sur les chapiteaux : motifs géométriques, végétaux et d’oiseaux.
Empruntez l’escalier qui descend à la crypte. Celle-ci date sûrement d’une époque préromane, et est créée pour accueillir les reliques du saint martyr, dont il ne reste plus aucune trace aujourd’hui. Sa voûte en berceau a été rajoutée en 1080, on voit bien la différence d’époque et de construction avec la structure basse, dotée de piliers imposants.
On trouve deux chapiteaux ornés :
- un avec des feuilles d’acanthe, décor corinthien utilisés par l'architecture romaine,
- et un chapiteau romain, élément le plus ancien de l’édifice, art carolingien (IX-Xème siècle).
Ici aussi, il existe une légende qui fait état d'un passage souterrain qui mènerait de la crypte directement sur les collines, mais de l'aveu des habitants, nul ne l'a encore découvert.
À noter aussi un peu partout les signatures des ouvriers et des tâcherons qui marquaient ainsi les pierres qu’ils avaient taillés. En effet, ils étaient payés à la pierre, cela leur permettait de prouver le travail accompli.