Cette maison est l’objet d’une controverse historique toujours vive : la Marquise de Sévigné y est-elle descendue ou n’y est-elle pas descendue ? Selon certains historiens, ce serait simple supercherie commerciale : la propriétaire, en 1838, aurait eu l’idée de faire apposer sur la maison où elle louait des chambres, une pancarte prétendant que la célèbre épistolière y avait séjourné, alors que selon eux, elle serait descendue à l’Hôtel du Cheval Blanc voisin (actuelle Vichy-Residencia, 5 square Albert 1er). Un dessin d’Hubert Clerget laisse entrevoir une troisième hypothèse : légendé « Maison Badoche - habitation de Madame de Sévigné », il représente l’ancienne maison de Pierre Fouet, apothicaire et père du futur intendant des eaux (actuelle Villa Paisible, 2 rue de l’Église)…
Rien, dans les écrits de la marquise ne permet de trancher. Seules certitudes, d’une part, le futur « Pavillon Sévigné » fut édifié au début du XVIIe siècle par François Gravier et achevé par son fils Antoine, conseiller du Roi et procureur au grenier à sel de Gannat ; d’autre part, Madame de Sévigné séjourna à Vichy du 18 mai au 14 juin 1676 et du 4 au 23 septembre 1677 et fit ensuite la meilleure publicité de Vichy.
Visuels :
Pavillon Sévigné
Pavillon Sévigné, estampe par Jules Simon, 1858
Pavillon Sévigné, vers 1880
Illustration de Paul Devaux pour Allen de Valery Larbaud, 1929