Installées dès 1839 dans un ancien hôtel de chanoine, les Sœurs noires hospitalières sont chargées depuis 1834 du soin des malades de l’hôpital civil (situé juste en face). Le couvent sera occupé pendant près d’un siècle et demi jusqu’en 1986, date à laquelle la dernière sœur quitte les lieux.
De plan en U, le couvent est clôturé à front de rue par un mur du XVIIIe siècle, percé d’un portail en cintre surbaissé, encadré de pilastres toscans surmontés d’un entablement à forte corniche. Le corps central, reconstruit après la Deuxième Guerre mondiale, se greffe sur un noyau originel (l’hôtel de chanoine) construit à la fin du XIIIe siècle. Le pignon gothique, à l’angle de la rue de l’Arbalète, date pour sa part de la fin du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. Construite en moellons, cette façade comporte deux niveaux surmontés d’un pignon aigu. Le rez-de-chaussée est ouvert de deux baies à linteau clavé (XVIIe ou XVIIIe siècle). Le premier étage comportait trois grandes baies, dont seule la baie centrale subsiste tandis que le pignon est percé trois baies en lancette sans remplage. L’aile orientale du couvent abrite une chapelle, ajoutée en 1839 par l’architecte Decraene.
Classé comme monument le 26 août 1943