La fosse boca est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-De-Calais. Les travaux de fonçage débutent en 1914. Elle fait partie des dernières fosses mises en service dans le bassin minier avant la Nationalisation.
La Compagnie Dumas reçoit par l'Ordonnance royale du 12 février 1832 la concession de Douchy de 3 419 hectares et 28 centiares, et se constitue en société d'exploitation en décembre 1832.
Des puits sont aussitôt forés à Lourches, à Roeulx, à Douchy. Cette Compagnie devient florissante.
Le 24 juillet 1894, les actionnaires de la Compagnie des Mines de Douchy, suite à la loi du 1er août 1893, votent comme la plupart des autres mines du Nord, à l'unanimité la transformation en Société anonyme, présidée par Paul Schneider. Le premier vice-Président est Charles Derôme, le second, Charles Boca et le secrétaire, Charles Maniez.
La Compagnie Dumas fait venir début 1832 de la Compagnie des mines d'Anzin, Charles Mathieu, accompagné de 17 ouvriers et de leur famille.
Ingénieur intelligent et audacieux, C Mathieu est le descendant d’un promoteur de la Compagnie d’Anzin, à ses débuts.
Il entreprend le fonçage des premières fosses.
Fosse n°8 ou Fosse de Douchy
La fosse no 8, ou fosse de Douchy, est ouverte en 1872 à Douchy-les-Mines, à 920 mètres à l'est de la fosse La Naville et à 250 mètres de la limite sud de la concession de Denain.
Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 64 mètres. Le puits atteint 343 mètres en 1886.
La fosse est arrêtée à l'extraction en 1934.
Elle sert de retour d'air à la fosse Schneider jusqu'en 1955, année d'arrêt de celle-ci.
Le puits profond de 843 mètres est remblayé en 1957. Il est à noter qu'un sondage a été effectué à partir du fond du puits d'où la profondeur totale de 1 190 mètres.
Fosse n°9 ou Fosse Boca
La Fosse Boca, foncée en août 1858, est arrêtée.
Elle prend le nom de Charles Boca, docteur en droit, vice-président du Conseil d'administration des mines de Douchy en 1894, qui avait publié en 1889 une brochure intitulée : "Considérations en faveur de l'insaisissabilité complète des salaires, au point de vue social, légal et moral.
Les travaux de fonçage reprennent en 1914, mais la Première Guerre mondiale les interrompt. Ils ne reprennent qu'en 1920, et la fosse ne commencera à produire qu'en 1932. C'est l'une des dernières mises en service dans le bassin minier du Nord avant la nationalisation.
L'extraction cesse le 31 mars 1950.
Le puits, profond de 835 mètres est serrementé à 50 mètres de profondeur.
La machine d'extraction est démontée et reprend du service au Puits du Midi du groupe de Douai en 1958.
Le chevalement est abattu le 21 novembre 1961.
De ce puits, il ne subsiste qu'un seul bâtiment, celui de la machine d'extraction qui abrite le musée Boca.
QUAND LES MINEURS RENCONTRAIENT LE « TORRENT »
En tapant dans les veines de charbon ,il n'était pas rare que les mineurs touchent une nappe d'eau qui inondait les galeries et provoquait parfois la noyade des hommes.
A Douchy-les-Mines près de Denain (Nord)
A la fosse BOCA il existait une espèce de grand lac salé souterrain celui-ci s'épanchait parfois lors de travaux dans les galeries.
Une station de pompage rejetait les eux souterraines au lieu dit « les marais de Douchy » un endroit planté de peupliers qui moururent grillés par le sel contenu dans les eaux rejetées.
Ce lac salé, causait bien du tracas aux mineurs. Cette nappe aquifère s'appelait « Le TORRENT » elle provoqua la fermeture de nombreux puits denaisiens. Cette eau jaillissait à moins de 80 mètres.
Certains puits furent creusés par le procédé de congélation.
Un écrivain A Juvenil relate ceci
"L'épaisseur des (terrain de formation postérieure aux terrains houillers) est de 70 à 100 mètres à Denain. Les alluvions ont une épaisseur qui, parfois, atteint 13m. Ensuite viens l'étage inférieur du terrain tertiaire composé de sables argileux et l'on voit des bancs de grès, sables verts, et des bancs d'argile dune épaisseur de 15 mètres. Ensuite viennent les roches calcaires où l'on rencontre les nappes d'eau - les niveaux - que l'on doit traverser par des procédés mécaniques ingénieux et variés (congélation des terrains). On se sert d'un cuvelage, établit sur des roches très compactes, complètement imperméables que les mineurs appellent , leurs épaisseurs peut atteindre 50 mètres.
On trouve encore le conglomérat à pâte calcaire, sorte d'assise informe d'une épaisseur +/_ constante de 2 à 3 mètres.
On rencontre, entre Anzin et Denain, le lac salé reposant sur le terrain houiller ; il s'étend sur une longueur de 8000 mètres et une largeur de 4000 mètres.
(reportage F.T. la Voix du Nord juin 1987).
fossiles-et-mineraux.forumactif.com/t10692p250-le-patrimoine-minier
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L’écrivain, historien s’appelle, en fait, André Jurénil. Je l’ai lu car il a écrit l’histoire de Denain et il a largement encouragé Jules Mousseron dans l’écriture de Coups de Pic, Coups de plume (Cafougnette). (MK)