Lorsqu'en 1912 Tonin emménagea au mas d'Arbousse, la route qui monte depuis Saint-Jean-du-Gard n'était qu'un sentier. Il transporta sur son dos, sans une seule pause, sa lourde armoire en merisier et en châtaignier après l'avoir délestée de ses portes et étagères. Puis, une fois au mas, il se désaltéra et descendit chercher les derniers éléments du meuble ! Grâce aux dividendes obtenus par l'éducation du vers à soie, Tonin s'acquitta de l'achat de son mas en quatre saisons seulement ! En 1968, le hameau d'Arbousse ne comptait que trois âmes contre quarante cinq aujourd'hui, soit le même nombre qu'au XIXe siècle.