Le passage répété des troupeaux sauvages puis domestiques avait hissé, depuis des millénaires, un chemin sur ce sommet. Sous l'impulsion des moines de Cendras, les hommes l'élargirent de leurs mains pour faciliter le passage des convois de mules bâtées et des troupeaux. En 1689, M. de Basville, intendant du Languedoc, applique une ordonnance royale commandant l'aménagement des voies cévenoles de façon que les canons puissent y rouler, pour mieux traquer les protestants rebelles.(...) Les murs de soutènement en pierre sèche et surtout la brèche géante creusée dans le roc qui donne son nom à toute la montagne - le Roc Troué-, en disent long sur le travail colossal de nos ancêtres. Aujourd'hui, la voie est si éprouvée que l'on a peine à imaginer qu'elle fut carrossable ! (B. Mathieu)