(29 mai 1883 - 16 avril 1989)
Poète et chansonnier anarchiste, issu d’une famille socialiste et anticléricale, il a développé très jeune des idées libertaires. Prônant l’épanouissement complet de l’individu dans la fraternité, sa poésie, sociale et révolutionnaire, exprime ses idéaux pacifistes mais aussi l’amour de la vigne qu’il cultivait. Eugène Bizeau était un membre de la Muse Rouge, groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires. Né à Véretz, il vécut en Auvergne jusqu’à son retour dans son village natal à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, où il s’installa avec son épouse au 27 de la rue Chaude. Anne, son épouse, et Max, leur fils, ont également publié des poèmes.
Extrait du poème « À mes amis de Véretz, fleur de Touraine » où il décrit des quartiers de Véretz :
Parmi tant de jolis villages
Sur les bords de l’Indre et du Cher,
Plus ancien que le Moyen-Age,
Il en est un qui nous est cher.
[...]
Tout le long de la « Vieille rue»
Où fut l’aqueduc des Romains,
Dans le roc, à l’abris des crus,
Les Foyers d’ancêtres lointains...
Fuyant le tumulte des villes,
Nous trouverons calme et fraîcheur
Sous les verts peupliers des «Isles»
Dans le paradis des campeurs.
Loins des rochers et cascatelles,
Au «Vieux Moulin » riants chalets,
Mais la Meunière, où donc a-t-elle
Perdu sa guimpe et son bonnet ?
[...]
Son tombeau est visible au cimetière municipal, côté du Grand Peu. Dessinée par sa femme Anne, une statue en fibre de verre représentant une femme nue assise orne la tombe du poète Eugène Bizeau. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur Charles Correia.