Les paysages de bois et de landes de genévriers que vous traversez n’ont pas toujours été ainsi. Au 19e s et jusque dans les années 1950, le plateau caussenard était beaucoup moins boisé, valorisé pour l’élevage des brebis et par l’exploitation du bois de chauffage et d’œuvre. Le territoire était plus peuplé et très largement tourné vers l’agriculture.
Dans la seconde moitié du 19e s. la population du Lot est près du double de celle d’aujourd’hui. Le moindre arpent est valorisé, même sur les causses aux sols maigres. On défriche partout. Avec plus ou moins de succès, on épierre les champs pour les cultiver. Les nombreuses parcelles impropres à la culture sont vouées à l’élevage. Au cours du 20e s. des crises économiques, les guerres et l’exode rural vident les campagnes. Les parcelles les moins bonnes sont délaissées. Progressivement arbustes et genévriers s’installent, préparant le terrain à la chênaie, formation végétale la plus stable.