L’établissement monastique, fondé en 1116 dans les montagnes du Bochaine et qui y demeure jusqu’à la Révolution française, a joué un grand rôle dans l’histoire de notre territoire. Les Chartreux avaient pour règle de vie la solitude, le silence, la prière et le jeûne. L’architecture du monastère de Durbon (commune de Saint-Julienen-Beauchêne) correspondait à celle caractéristique des chartreuses, avec notamment les cellules d’habitation individuelles des pères. La représentation faite au XVIIe siècle (illustration ci-contre) montre une fondation sur le modèle de celle que l’on peut encore voir à la Grande Chartreuse au-dessus de Grenoble. Les Chartreux de Durbon ont tiré leurs revenus des nombreuses ressources de leur territoire. Ils possédaient un immense domaine forestier, de nombreuses fermes, des montagnes pastorales où venaient paître les troupeaux provençaux, des vignes. Ils étaient passés maîtres dans la métallurgie. Si la Chartreuse de Durbon a quasiment disparu, des témoignages de la période monastique sont encore présents comme le tableau « L’Assomption de la Vierge » peinte par Philippe de Champaigne visible dans l’église de Saint-Julien ou encore le retable dans l’église d’Aspres-sur-Buëch.Texte : David Faure-Vincent - CCBD