Marie-Eugène Jousbert est plus connu dans l'histoire locale et les légendes du bocage sous le nom de "chevalier du Landreau". Il est né le 5 novembre 1787 aux Herbiers. Il participa aux campagnes militaires du premier Empire comme chef d'escadron de cuirassiers sous les ordres du général de Ségur et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Après 1815, il revint s'installer définitivement dans sa gentilhommière des Noyers où il mourut sans
alliance.
On parle encore de sa jument "Trimballe" qui lui avait sauvé la vie lors de la déroute de Leipzig et qu'il faisait monter par l'escalier en colimaçon pour dormir sur un matelas dans la grande chambre à coucher. On se souvient également, entre autres, du tour qu'il a joué à "un acquéreur de biens nationaux" auquel il rachetait un domaine. Le bruit avait couru que la famille du Landreau était ruinée et que cette vente n'était qu'une "restitution". Le Chevalier désirait démentir ce bruit et en profiter pour tourner en ridicule le vendeur. Il convertit donc les 75.000 francs or en plusieurs sacs de vulgaires sous de bronze. Le jour de la vente, il arriva donc chez le notaire après avoir traversé Les Herbiers en grand tapage dans une charrette attelée de bœufs et contenant les sacs encombrants. Le vendeur, effrayé par le bruit de la foule, s'attendait au pire ; il fut soulagé d'être seulement ridicule.
Source : Maurice l.-Bebon (société d'Emulation de la Vendée - 1974)