Ce grand plateau agricole doit son nom à la taille importante des exploitations qui étaient les plus vastes de la région. D’une superficie de plus de 500 hectares, il s’étend sur plusieurs communes de Feyzin à Corbas et Saint-Symphorien-d’Ozon. Il ménage de nombreux points de vue : au nord, Lyon ; au sud, les contreforts des Balmes viennoises ; au nord-ouest, les Monts d’Or ; au sud-ouest, le massif du Pilat ; au loin, le mont Blanc ; plus proches, les vergers de Saint-Symphorien-d’Ozon. Le dernier remembrement, effectué dans les années 1990, a permis la réalisation de 6 000 mètres de haies qui sont taillées pour ne pas gêner le passage des engins agricoles et des promeneurs. Elles abritent de nombreuses espèces d’insectes, de mammifères et d’oiseaux dont la caille des blés (Coturnix coturnix) et l’alouette des champs (Alauda arvensis), une « chanteuse aérienne » ! En effet, alors qu’on ne la voit que très rarement au sol, lorsqu’elle décolle brusquement à la verticale, elle pousse un chant flûté et vif, qu’elle poursuit lors de son ascension. Des orchidées sont également présentes dans les prairies. La présence de mûriers date de l’époque de l’élevage des vers à soie. Aujourd’hui, environ 200 agriculteurs exploitent 10 000 des 50 000 hectares. Notamment, les céréaliers cultivent 1 800 tonnes de blé par an, correspondant à huit millions de baguettes de pain !