Le marais d’Orville est classé Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Il est situé au fond de la vallée de l’Essonne, anciennement occupé par des prairies et géré pour le fonctionnement des moulins jusqu’à la fin du XIXème siècle. A ce jour, l’usage traditionnel a été abandonné et le marais neutro-alcalin s’est fermé, les paysages ont évolué en roselière et forêts de berges de cours d’eau (riveraines), dont certaines espèces caractéristiques de ces milieux sont présentées ici.
Le Pigamon jaune (Thalictrum flavum) est protégé en région. Il est caractéristique des prairies à hautes herbes présentes sur des sols calcaires et longuement inondés. Pouvant faire un mètre de hauteur, il possède des feuilles composées de folioles deux à trois fois découpées. Ses fleurs jaunâtres forment des petits glomérules (un ensemble de fleurs disposées en tête rapprochée).
Le Cirse maraîcher (Cirsium oleraceum) est un grand cirse se distinguant des autres par ses fleurs jaunâtres (contre violets pour la plupart des cirses). Ses fleurs sont réunies en capitule : il s’agit d’un type d’inflorescence distinctif, entre autres, des espèces de la famille des Astéracées (tels que les chardons, les pissenlits, …). Les fleurs sont serrées les unes contre les autres sur un réceptacle et simulent une fleur unique (ancienne famille des composées). Les feuilles du Cirse maraîcher sont embrassantes, divisées en larges segments et bordées de cils. C’est une espèce nordique et continentale présente principalement au nord de la Loire (qui constitue la limite sud de son aire de répartition). Elle est déterminante de Znieff.
Du chemin sont également visible des espèces exotiques. Ces espèces ne font donc pas partie de la flore indigène.
L’Arbre aux papillons ou Buddléia du père David (Buddleja davidii) est un arbrisseau ornemental originaire de Chine largement planté dans les agglomérations. Il montre des tendances à se naturaliser, c’est-à-dire à se reproduire dans les milieux naturels, sans intervention humaine. Il s’établie préférentiellement dans les milieux perturbés ouverts tels que les voies de chemins de fer, les chantiers, les friches, les pelouses sableuses des rivières. Localement, il peut prendre la place d’espèces indigènes. Il est reconnaissable à ses grappes de fleurs couleur lilas, et ses feuilles opposées, allongées et dentées.
Le Laurier-cerise (Prunus laurocerasus) est un arbuste originaire des régions ouest-asiatiques et sud-est européennes. Il a été introduit au XVIème siècle pour l’ornementation des parcs des châteaux et est de nos jours fréquemment planté dans les haies des habitations. Sans être naturalisé en région pour le moment, il peut toutefois s’échapper et former des colonies denses en lisières forestières et sous-bois. Le Laurier-cerise possède des feuilles coriaces, luisantes et vert-foncé à la face supérieure, et à la face inférieure plus claire. Il est muni de grappes de fleurs blanches et de baies noires. Attention, la plante entière est toxique, et son nom peut mener à des confusions possibles avec le Laurier-sauce (Laurus nobilis) utilisé en cuisine.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.