Sous le pont coule l’Aveyron, cours d’eau de 30 km affluent du Loing. Le lavoir en contre bas constitue un bon poste d’observation pour y repérer des espèces végétales liées au cours d’eau : les hélophytes.
Les hélophytes sont des plantes affiliées aux zones humides : elles croissent dans un substrat plus ou moins engorgé, mais leurs tiges et feuilles sont au-dessus de la surface de l’eau. Nombre d’entre elles sont utilisées comme plantes épuratrices.
Sous le pont, vous pouvez observer la Laîche faux-souchet (Carex pseudocyperus), ce grand hélophyte n’est ni une massette, ni un roseau : comme bien d’autres espèces de sa famille, les Cypéracées, elle possède une tige triangulaire. Son inflorescence est constituée d’un épi floral mâle, de teinte brune, situé au-dessus de plusieurs épis femelles, retombants, de teinte vert-clair, à l’aspect d’épis de blé.
La Salicaire commune (Lythrum salicaria) se reconnait à ses inflorescences formées d’épis de fleurs rouge-violacé. Son nom vernaculaire de Salicaire vient de la ressemblance de ses feuilles avec celles de certains saules.
La Baldingère faux roseau (Phalaris arundinacea) est une espèce de Graminées qui peut former de grandes colonies en bord de cours d’eau. Comme son nom vernaculaire l’indique, elle ressemble au Roseau (Phragmites australis) et s’en distingue par sa ligule (languette située à la base de la feuille) membraneuse, alors que celle-ci est composée de poils chez le Roseau.
La Leersie faux-riz (Leersia oryzoides) fait également partie de la famille des Poacées (synonyme de Graminées). Omniprésente dans le val de Loire, elle reste rare au nord du fleuve. Elle se reconnait à ses feuilles de couleur vert clair, très rugueuses (on le note en passant ses doigts le long de la feuille, du bas vers le haut) ainsi qu’à ses épillets aux lemmes (enveloppe des fleurs de Poacées) velues et ciliées.
L’Angélique des bois (Angelica sylvestris) est une grande Apiacée constituée d’ombelles (ensemble d’inflorescence) formant des boules de fleurs blanches. La tige est grande, épaisse et rougeâtre et les feuilles sont composées, c’est-à-dire formées de folioles, qui sont ovales et dentées. A ne pas confondre avec l’Angélique officinale, autrefois cultivées pour ses vertus médicinales.
L’Iris jaune ou Iris faux acore (Iris pseudacorus) possède de larges feuilles et une tige sur laquelle repose 4 à 12 fleurs jaunes. L’Iris correspondrait à la « fleurs de Lys », l’emblème de la royauté française.
La Renouée poivre-d’eau (Persicaria hydropiper), très commune dans les régions naturelles siliceuses et humides. Ses feuilles, lancéolées, alternes, ont une saveur poivrée. Les fleurs sont blanc-verdâtre à roses très petites, disposées en épis pendants.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.