Situé dans la fourche des deux Ourthes, renommé pour sa beauté sauvage. Engreux s'insère en proue sur un promontoire que cernent les pentes escarpées de la double vallée. Dès 1242, Engreux devient l'un des quatre chefs-lieux du comté de la Roche. Sa Haute Cour de justice, dont la maison existe toujours, était présidée par le mayeur, assisté de sept échevins, d'un greffier et d'un sergent. Ses pouvoirs s'entendaient jusqu'à la condamnation par pendaison au gibet. L'église Saint-Antoine de Padoue construite en 1845 en remplacement d'une chapelle datant de 1717, éclairée par de très beaux vitraux, possède un chemin de croix peint sur toile de 1860. En contrebas de l'église, «la fontin,ne Djâke et Lés Batch», cascade de cinq abreuvoirs banaux pour les habitants et les troupeaux du village. En contre-bas, Li r'pôswar dol procèssion d'amon Lamborelle. De nombreuses promenades pédestres (12 km de promenades balisées) par le Syndicat d'Initiative du confluent des deux Ourthes partent du village pour sillonner la campagne et faire découvrir les moindres recoins de cette magnifique région. Une promenade conduit au rocher appelé «Li cresse di leu sau», «(laid saut)», haut d'au moins 80m et s'élevant perpendiculairement au-dessus de la rivière. C'est l'un des plus beaux coups d'œil de la contrée. Son nom viendrait d'une princesse qui aurait mis fin à ses amours malheureuses en se précipitant dans l'Ourthe du haut de ce rocher. De là, nous pouvons admirer cet endroit sublime et surprenant de quiétude où le barrage de Nisramont retient un lac de 47ha contenant 3 millions de m3 d'eau. De l'autre côté de l'église, la route, après nous avoir menés au site panoramique du Cou des Monty, nous conduit au moulin de Spitanche, gisant au fond d'une gorge boisée, dans un océan de verdure. Il fut détruit en 1944 par les Allemands alors qu'il servait de refuge aux maquisards. Il ne reste plus que quelques ruines du fier moulin banal d'antan. (Source : Maison du tourisme d'Houffalize-La Roche).