Maurs, c'est l'Auvergne version méridionale. On y a l'accent chantant et la physionomie de la ville l'apparente plus à ses voisines du Lot ou de l'Aveyron qu'à ses sœurs cantaliennes. Ce n'est pas pour rien qu'on la surnomme la Petite Nice du Cantal.
Blottie autour de l'abbatiale Saint-Césaire, vaisseau gothique des XIV-XVe siècles, la cité a conservé la forme d'un cercle presque parfait que lui avaient donnée ses remparts. Depuis le XVIIIe siècle, c'est le bien nommé Tour de Ville qui délimite la ville ancienne.
Comme cela s'est souvent produit, la petite ville s'est développée autour d'un monastère fondé au Moyen Âge. Au Xe siècle précisément. N'en cherchez pas trace : seule l'église, aujourd'hui paroissiale, subsiste, les bâtiments attenants ayant été consciencieusement démantelés au cours du XIXe siècle.
Ce n'est pas pour autant qu'il faudrait s'abstenir de lui rendre une petite visite ! Car cet édifice de type gothique méridional, ouvert tous les matins, abrite un mobilier liturgique sculpté unique, dont les stalles et les statues en ronde-bosse qui les surmontent constituent les éléments les plus remarquables.
Posé au beau milieu du chœur, cet ensemble délimite un déambulatoire, qui permettait à l'église d'accueillir les pèlerins venus vénérer les reliques de saint Césaire. Aujourd'hui encore, vous pourrez suivre les traces de ces fidèles qui se sont succédé des siècles durant puisque une chapelle abrite justement le buste-reliquaire de saint Césaire, un chef-d'œuvre d'orfèvrerie du XIIe siècle. Impressionnante posture hiératique de l'évêque d'Arles, dont les mains démesurées symbolisent la portée de la parole, et dont l'éclat de la parure d'argent, de cuivre doré et de pierres précieuses reflète la puissance de Dieu.
Ce culte de Césaire a tôt fait de stimuler la vocation commerciale de Maurs, si bien qu'à la fin de l'Ancien Régime, toiles, cire, grains, châtaignes, cochons, chevaux, bêtes à laine et bêtes à cornes faisaient tous l'objet de foires annuelles. Aujourd'hui, c'est le traditionnel marché du jeudi matin qui fait la renommée de Maurs, avec ses producteurs du Cantal, du Lot et de l'Aveyron. Ceux-ci investissent le Tour de Ville ainsi que le lacis des ruelles du centre-ville, leur restituant l'animation qui y régnait jadis et rehaussant son patrimoine médiéval fait essentiellement de maisons à colombages.
A quelques pas du Tour de Ville, en direction de Saint-Cirgues, c'est tout un pan du patrimoine agricole de Maurs qui est exposé au public le jeudi matin : une collection de moulins à manège, de pressoirs à vis et à leviers du XIXe siècle, utilisés pour la production de jus, de cidre et d'huile de noix. Le musée Lou Truel nous fait mesurer combien le progrès technique qui s'est opéré au cours des deux derniers siècles est vertigineux.
Dans la direction opposée, celle de Decazeville, c'est un véritable havre de paix qui vous accueille : l'étang du Domaine du Fau et ses berges boisés, où vous pourrez méditer paisiblement sur la vie de nos aïeux...
Le mercredi, en juillet et août, visite de la ville à 10h30.
Sur réservation au 04 71 46 94 82.
3€ par personne.
Groupes sur réservation le reste de l'année.
Accès libre.
Office de Tourisme de la Châtaigneraie Cantalienne - 16/04/2024
www.chataigneraie-cantal.com
Signaler un probleme
Toute l'année, tous les jours.
L'église est ouverte chaque matinée.
Téléphone : 04 71 46 94 82
Email : info@chataigneraie-cantal.com
Site web : chataigneraie-cantal.com