Ce pont (dit pont sur la Boralde, ou pont de l'Yeule) est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au titre du Bien. Seul point permettant le franchissement à pied sec de la Boralde par les pèlerins, il nous est parvenu dans un remarquable état de conservation depuis le XIVe siècle. Ce pont est un exemple de ces multiples édifices bâtis pour organiser une route et faciliter la circulation des voyageurs comme des pèlerins ou les habitants dans leur vie quotidienne. Les pavés rencontrés sur ce pont sont des vestiges de l'ancienne voie romaine, la Via Aggripa, qui reliait Toulouse etBordeaux à Lyon, en traversant l'Aubrac.Long de 15 m et large de 4,60 m, il comporte un plan incliné d'environ 8 %. Les parapets de 0,5 m dégagent un tablier de 3,60 m dont la calade, en galets de boralde, a été refaite en remplacement du revêtement en bitume, redonnant au pont son aspect primitif.Les deux arches sont séparées par un fort pilier de 2 m d'épaisseur, protégé en amont par un avant-bec triangulaire.L'ensemble de la maçonnerie voit alterner le basalte « vacuolaire » pour les principaux éléments (pierres d'angle des piles, arches, couronnement du parapet, ornements...), et le gneiss utilisé en remplissage des murs.