Assoiffé d’infini
« Quelle horreur que cette campagne française ! Mon sort dépend de ce livre pour lequel une demi-douzaine d'histoires atroces sont encore à inventer. Comment inventer des atrocités ici ? »... Et pourtant, c'est dans la ferme familiale de sa mère que Rimbaud va écrire une de ses plus grandes œuvres. En se promenant dans Roche, on imagine le poète achever dans le grenier de la grange, « une saison en enfer ». Ce chef-d'œuvre recèle à la fois un refus absolu de son passé et un besoin de vie passionnée, d'une vie immédiate. Ce poème est aussi un adieu. Rimbaud découvre que le monde occidental est clos. Après sa parution, Arthur part vers l'Orient, à la recherche d'une absolue pureté. Il va y mener une vie d'aventurier.
De la maison familiale Cuif, il ne reste rien, excepté un mur. A la place du grenier, trône une stèle commémorative de Rimbaud.