Petit édifice à nef unique, cette église se distingue en Isère de par son ancienneté (époque romane, XIe siècle) et son état de conservation. Outre son clocher, elle se distingue pour avoir conservé sa façade avec panneaux, lésènes et arcatures.
L'église de Saint-Jean-Baptiste est composée d'une nef unique, rectangulaire, prolongée par une travée de chœur plus étroite (que surmonte un clocher trapu) et terminée par une abside en hémicycle, voûtée en cul-de-four. D La nef est percée de trois fenêtres en plein cintre, (d'époque romane ?), de chaque coté. Deux petites appentis sont situées de part et d'autre de la travée droite du chœur, sous le clocher ; l'un d'entre eux couvre la pièce servant de sacristie. Ce dernier comporte à l'étage supérieur, sur chaque face, une baie géminée ouvrant dans un cadre rectangulaire formant retrait par rapport au nu du mur et s'appuyant sur une colonne ou un pilier.
Au-dessus de la porte d'entrée, - en plein cintre, surmontée d'un auvent à deux pans - la façade porte un décor - probablement d'époque romane - composé de trois panneaux verticaux s'inscrivant en creux, délimités par des lésènes, et surmontés par une triple arcature.
L'intérieur, très sobre, comprend une nef couverte par un plafond et dotée d'une tribune, se prolongeant sans aucun décor architectural par la travée droite de chœur, voûtée en berceau, au fond de laquelle un superbe tabernacle en bois polychrome et doré est en place. Les murs de la partie orientale de la nef portent encore un décor peint de panneaux en faux-marbre. L'édifice est Inscrit en totalité aux Monuments Historiques depuis 2004.
D'après une étude architecturale, menée en 1992, l'édifice appartiendrait donc au premier art roman d'inspiration lombarde. Il daterait donc du premier quart du XIIe siècle. Les maçonneries ne gardent la trace que de peu de remaniements (partie centrale et corniche de l'abside, percements du mur sud, portail, fenestrons carrés et oculus en façade, probablement du XVIe siècle, surélévation de l'ensemble, probablement au XIXe siècle).
Historique :
L'église "Sancti Johannis super Domena " est citée dès 1070 dans le cartulaire de Domène. Elle aurait été u lieu de pèlerinage au XVIIe siècle pour ses reliques de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Jean-l'Evangéliste. La visite pastorale de 1732 la dit en bon état (malgré sa couverture d'ardoise en ruines) et mentionne deux chapelles (dédiées à saint Sébastien et à la Sainte Croix) à l'intérieur. A la Révolution, l'église est simplement fermée, et le premier curé ne revient à demeure qu'en 1877, année de la réfection de la sacristie. Au cours du XIXe siècle charpente, toit, plafond et dallage du choeur sont refaits.
Gratuit
Direction de la Culture et du Patrimoine de l'Isère - 08/08/2024
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