La table de lecture explique le réseau d'implantation des captages, barrages et centrales hydro-électriques liées aux rivières de la Bourne et du Cholet.
Les constructions d'usines hydroélectriques dans la Bourne et le Royans s'échelonnent durant la première moitié du 20e siècle. Les investissements nécessaires sont alors réalisés par des sociétés privées, à l'exemple de la Société des Forces Motrices du Vercors, la plus active dans le secteur. Ces compagnies profitent d'un marché en pleine expansion, tant au plan industriel qu'en matière d'électricité domestique. L’énergie produite permet un essor économique rapide de la vallée. Elle est aussi exportée hors Vercors pour alimenter des réseaux régionaux. Au fil du temps, ces sociétés fusionnent pour donner naissance à des groupes toujours plus importants, qui seront à leur tour absorbés par EDF, établissement public créé en 1946. C'est au pied du cirque de Choranche que l'usine de Bournillon voit le jour en 1903, alimentée par une première conduite forcée d'une hauteur de chute de 100 m. Dans les années qui suivent, d'autres réalisations dans le Vercors la complètent : aménagement d'une seconde chute de 300 m à Bournillon en 1912, centrale de l'Ecancière en 1917 par le canal de la Bourne, de la Haute Bourne en 1919, de Bouvante en 1937, de la Goule Blanche en 1931 et enfin de Pont-en-Royans en 1952. À cette date, une troisième conduite, captant les eaux d'un ruisseau du sommet du cirque de Choranche, complète les équipements de la centrale de Bournillon. L'alimentation en eau de ces usines a nécessité le creusement de près de 20 Km de galeries, pour la plupart dissimulées dans les falaises, et la création de retenues. La plus importante est celle de Choranche, destinée à alimenter l'usine de Pont-en-Royans. Ces centrales, qui aujourd'hui fonctionnent de façon automatique ont conservé dans leurs grandes lignes la forme et les équipements imaginés par leurs concepteurs.