En l’absence de fouilles archéologiques, le site du camp de César garde encore beaucoup de secrets. L’hypothèse la plus avancée est l’occupation à l’âge du Fer, puis à l’époque gallo-romaine.
Longtemps appelé Castel Ker Nevé, le nom de Camp de César lui a été donné au XIXème siècle au moment où historiens et premiers archéologues commencent à s’intéresser aux mégalithes.
En 56 av J.C., les armées de l’Empereur romain Jules César battent les Venètes réputés pour leur qualité de marins. Avec la Pax Romana, la cité des Venètes devient Darioritum. Pour en défendre l’accès, ce lieu en hauteur occupe une position géographique stratégique. La déclivité du terrain offre au sud une vue sur Vannes et le Golfe du Morbihan et à l’est un aplomb de plus de 50 mètres sur la vallée resserrée.
Cet oppidum ou place forte a été érigé sur un sommet escarpé selon le système de défense de promontoire barré, défendu par des remparts doublés de fossés taillés dans la roche. A l'entrée du site, un œil averti peut encore en discerner les contours.
Sur la commune de Saint Avé, d’autres sites ont révélé l’existence d’une villa romaine à Tréalvé et des objets comme des céramiques, meules, amphore, tuiles dont certains sont conservés au Musée Château Gaillard de Vannes.
Le Camp de César est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1973.
En hiver, il est possible d’apercevoir sur le versant nord du site, la Chapelle Notre Dame des Mille Secours de Mangolérian.