Face au château, en plein cœur du village, l’église se distingue par son clocher flammé et les vantaux (panneau mobile) de son portail. Au XIe siècle, une première église paroissiale « Saint-Pierre de la Bouysse », a été édifiée hors la protection des remparts. Elle offrait l’hospitalité, sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, aux pèlerins, fourbus et fatigués par la rude traversée de l'Aubrac. Cependant, en ce début de
XVIe siècle, elle est devenue trop petite. Le prieur de Saint-Côme-d’Olt, Antoine d’Estaing, en accord
avec le baron de Calmont d’Olt dont dépend le village, s’engage à financer la construction d’une nouvelle église par agrandissement de la chapelle castrale (appartenant au château). À son décès, son frère, François d’Estaing évêque de Rodez, prend le relais du financement. La construction est confiée à Antoine Salvanh, architecte et maître d’œuvre du clocher de la cathédrale de Rodez.
Le clocher flammé
Son étonnante flèche, haute de 18 mètres, tourne de gauche à droite. Cette forme de flamme, choisie dès l’origine par l’architecte, évoque le parcours de la prière vers le ciel. Utilisé durant les périodes troublées comme tour de guet pour défendre la ville, le clocher abrite aujourd'hui les 7 cloches qui rythment les événements du village. L’une, datée de 1478, compte parmi les plus anciennes de la région. À l’origine, tors jusqu’au sommet, le clocher a été modifié en 1929 à la suite des dégâts causés par la foudre.
Les vantaux du portail
Unique en France et marquant un tournant entre le Moyen Âge et la Renaissance ce portail est composé de trente médaillons sculptés. L’un d’eux, daté de 1532, représente une dame coiffée et vêtue d’un pourpoint de la Renaissance. On y découvre le monogramme du Christ, deux blasons personnalisés, signature du commanditaire, Jean d’Estaing prieur de Saint-Côme-d’Olt, neuf superbes portraits d'hommes et de femmes et un échantillonnage pittoresque du bestiaire médiéval.