«Elle parlait d’une voix jeune et sonore, enrichie par l’accent jurassien aux voyelles largement ouvertes, claires comme un pain blanc où les consonnes mordent avec décision. […] La Vouivre à plat ventre sur un tas de roseaux, en train de prendre le soleil à cul nu et sa robe à côté d’elle avec son rubis.» C’est ainsi que Marcel Aymé, auteur franc-comtois, décrivait la vouivre dans son roman éponyme.
La Vouivre est généralement décrite comme un serpent ailé flamboyant possédant une escarboucle comme unique œil, un diamant fabuleux dont la valeur, la beauté et les pouvoirs n'a d'égal que la convoitise qu'elle induit chez les hommes. Souvent assimilée au désir, elle est également représentée comme mi-femme mi-serpent. La légende raconte que la créature ne se sépare de son trésor que pour aller profiter des eaux calmes des milieux humides jurassiens. Maisméfiez-vous de l'eau qui dort... il est déconseillé d'essayer de voler son escarboucle !