Issu du graffiti, le collectif Hell’O Monsters abandonne rapidement cet univers en faveur de dessins d’une finesse chirurgicale, principalement noirs et blancs, sur papier et de sculptures et installations aux allures robotiques. Depuis la fin des années 1990, ils développent un vocabulaire graphique unique, complexe et ambigu, fait de monstres aux expressions troublantes, aussi sympathiques que repoussants. Leur démarche créative utilise une sorte de bestiaire étrange et fantastique peuplé d’animaux énigmatiques ou de créatures à l’apparence vaguement humaine mais asexuées, de formes et de symboles puisés dans l’iconographie des contes, fables et autres allégories moyenâgeuses, des mythologies anciennes ou contemporaines, mais aussi des vanités, de l’ésotérisme ou du surréalisme.
Pour Asphalte#1, le collectif Hell’O Monsters est intervenu sur les bardages métalliques dans le bas de la ville où il jette un regard ironique, à la fois cru et attendri, sur nos us et coutumes d’humanoïdes civilisés.