Sous l'Ancien régime, la maison commune s'appelait maison du Saint Esprit. Elle se trouvait au n°5 de la Grand-Rue, actuelle rue Nationale. Les consuls s'y réunissaient pour administrer la ville. Cette maison abritait aussi un moulin à huile et un four, source de revenus pour la communauté. En Provence, les confréries du Saint Esprit furent à l'origine de l'administration communal.
Dès 1843, le conseil municipal envisage la vente de l'hôtel de ville, ancienne maison du Saint Esprit, car, il « tombe en ruine et qu'il offre des dangers éminents (...) à l'école communale qui en occupe une partie »
La construction du nouvel hôtel de ville fut confiée à l'entrepreneur Cogolinois Carcagne, sur les plans de l'architecte Bernard Maurel du Luc. Le plan initial comprenait au 1er étage la salle du Conseil, des archives et une salle d'instruction, c'est-a-dire l'école, et au rez-de-chaussée une cave et une prison. Les travaux débutèrent en 1849 et l'hôtel de ville fut inauguré en 1853 millésime (inscrit au-dessus de sa porte d'entrée. Après plusieurs modifications, des étages ont été rajoutés puis, en 1930, une horloge a été installée sur un fronton surmonté d'un coq.
Des personnalités ont été officiellement reçues en mairie de Cogolin :
1906 et 1920 : Georges Clémenceau, député du Var, président du Conseil, « Père de Victoire ».
1913 : Jean Aicard, romancier, académicien, auteur de « Maurin des Maures », roman dans lequel il raconte les aventures d'un braconnier sympathique épris de liberté.
Août 1944 : Le général de Lattre de Tassigny maréchal de France, commandant la Première Armée française lors du débarquement en Provence sur la plage de Cavalaire.